15/05/2020 : GLOBE Sénégal atteint l'adhésion au Programme ONU-REDD et à la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique

GLOBE Sénégal appelle à l'adhésion au Programme ONU-REDD et à la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique

Le 15 mai 2020, le ministre sénégalais de l'environnement, Abdou Karim SALL, a adressé une lettre au secrétaire exécutif de la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA), le Dr Ruud JANSEN, dans laquelle il exprime le souhait du gouvernement du Sénégal d'adhérer à la GDSA et de rejoindre la liste des signataires.

Le processus d'adhésion à l'UN REDD a également été mis en route, par la nomination de M. Mamadou KORA comme point focal REDD au Ministère de l'environnement, et la transmission d'une lettre exprimant l'intérêt du Sénégal à adhérer à l'UN REDD au Secrétariat de l'UN REDD, via le Ministère des Affaires étrangères du Sénégal.

Ces développements sont le résultat de deux lettres officielles envoyées le 23 mars au ministre SALL par l'honorable Ibrahima Baba SALL, en sa qualité de président de GLOBE Sénégal / REPES (Réseau des parlementaires pour la protection de l'environnement au Sénégal), l'invitant à lancer l'adhésion du Sénégal au Programme REDD de l'ONU et à la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA).

Cette action fait suite au lancement du projet FEM6 “GLOBE Legislators Advancing REDD+ and Natural Capital Governance towards the Delivery of the 2030 Agenda” à l'Assemblée nationale du Sénégal le 12 février dernier. Lors de ce lancement, les participants, y compris les législateurs affiliés à GLOBE Sénégal et les parties prenantes nationales du projet, ont été informés des objectifs du projet. Au Sénégal, il se concentrera sur le renforcement de la gouvernance et du financement des forêts par l'adoption d'un cadre juridique et institutionnel pour REDD+ ; la réalisation d'un "bilan de santé" sur le cadre de mise en œuvre des interventions de la Grande Muraille Verte au Sénégal, afin de s'assurer que les leçons apprises éclairent la prise de décisions et que les succès peuvent être mis à l'échelle, et que des financements privés peuvent être mobilisés ; et l'intégration de l'"approche du capital naturel" dans la prise de décision au sein des départements gouvernementaux, sur la base de données de la comptabilité économique environnementale.

Il est entendu qu'un soutien structuré par le biais du programme REDD des Nations unies aidera en fin de compte le Sénégal à bénéficier des flux financiers internationaux soutenant la gestion durable des forêts, en accompagnant un processus de révision de son cadre de gouvernance forestière existant pour l'aligner sur les garanties et les mécanismes de REDD et sur l'exécution de la composante forestière de sa Contribution déterminée à niveau national (CDN) dans le cadre de l'Accord de Paris, parallèlement aux ODD, aux objectifs de biodiversité post-Aichi et aux engagements de réduction des risques de catastrophe dépendent des forêts.

Dans le même temps, la participation aux processus de la déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique permettra au gouvernement sénégalais d'accéder aux meilleures pratiques internationales en matière d'évaluation des écosystèmes et de comptabilité du capital naturel (CCN), y compris le soutien à l'identification des possibilités de financement des efforts de la CCN nationale ; la promotion d'initiatives du secteur privé respectueuses de l'environnement, en particulier dans les domaines de l'agriculture, de la pêche, des industries extractives et des énergies renouvelables ; le financement innovant de la conservation, et la production de données et indicateurs de suivi, car les données et le suivi sont essentiels pour intégrer le capital naturel dans la prise de décision et la poursuite d'une production durable.

Ibrahima Baba SallSelon les mots du Président SALL, l'adhésion à ces processus contribuera à la réussite du Plan Sénégal Émergent (PSE): "(...) Pour permettre au Gouvernement du Sénégal d'avoir un accès privilégié aux meilleures pratiques dans l'utilisation des instruments de la comptabilité du capital naturel, il serait opportun que le Sénégal se joigne aux États parties à la Déclaration de Gaborone. Ce qui constitue une opportunité pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) et la mise en oeuvre du Plan Sénégal Émergent". (...) "Dès lors, positionner notre pays à l'initiative des Nations Unies pour la Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) connue sous le nom d'ONU-REDD, serait un atout pour une meilleure assistance technique, un renforcement des capacités et des conseils politiques fiables et efficaces pour mettre en oeuvre (...) un système national de surveillance des forêts, le niveau d'émissions forestières, une Stratégie Nationale REDD+ et un Plan d'Action et Système d'information sur les sauvegardes sociales et environnementales."

L'un des résultats à court terme est que le Sénégal rejoindra la Communauté de pratique sur la comptabilité du capital naturel (CCN) lancée le 21 novembre dernier à Kampala, en Ouganda, lors du premier "Forum africain sur la comptabilité du capital naturel", avec des représentants de 18 pays africains. La CCN et le système de comptabilité économique et environnementale (SEEA) permettent de générer des données cohérentes et comparables sur les ressources naturelles - telles que la terre, les forêts et l'eau - et leur interaction avec l'économie, y compris les services écosystémiques fournis par les ressources naturelles. La Communauté de pratique identifiera les défis et les opportunités communs et discutera de la manière dont les pays peuvent se soutenir mutuellement pour intégrer les considérations relatives au capital naturel dans les politiques.

First ‘Africa Forum on Natural Capital Accounting’ in Kampala, Uganda, November 2019
First ‘Africa Forum on Natural Capital Accounting’ in Kampala, Uganda, November 2019.

Ce forum d'une journée a été organisé conjointement par la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA), la Division des statistiques des Nations unies (UNSD) et la Banque mondiale par le biais de son Programme mondial pour la durabilité (GPS). La Communauté de pratique sera soutenue par la Banque mondiale, la Déclaration de Gaborone pour une Afrique durable (GDSA), la Division des statistiques des Nations unies (UNSD) et le gouvernement des Pays-Bas.