Dakar, 17/12/20 : Législateurs, experts, société civile et responsables gouvernementaux examinent l'étude diagnostique sur les engagements internationaux en matière de forêts et la REDD+ au Sénégal

Les formations sur le REDD+ et la gouvernance forestière migrent vers le virtuel

Le jeudi 17 décembre 2020, s’est tenu l’atelier virtuel de validation de l’étude diagnostique sur la prise en compte des engagements internationaux sur les forêts et de la REDD+ dans la gouvernance forestière au Sénégal.

La cérémonie d’ouverture était présidée par l’honorable député Ibrahima Baba SALL, Président du chapitre GLOBE Sénégal et modérée par la Colonelle Gogo Banel NDIAYE, présidente par intérim du comité de pilotage du projet, institué par l’arrêté du 9 février 2020-005275.

L’atelier a été marqué par la présence de l’ensemble des membres du comité de pilotage du projet, des législateurs, des acteurs de la société civile et certains fonctionnaires du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD).
  
L’atelier virtuel avait pour objectif de contribuer à l’amélioration du rapport provisoire à travers les différentes suggestions et recommandations des parties prenantes. Aussi, les points de vue des parlementaires en vue d’accompagner le processus de la prise en compte dans la gouvernance forestière au Sénégal des engagements internationaux sur les forêts et la REDD+ étaient requises. 

De l’analyse des commentaires faites à la suite de la présentation du rapport, le rapport mériterait de revoir les cinq volets suivants au niveau national et local :

  1. Dans le cadre des arrangements institutionnels, l’absence de la Direction de l'Environnement et des Établissements Classés DEEC et du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement était mentionnée.
  2. Le plaidoyer qui doit être mené au niveau national et les actions menées pour la Transition Agro-écologique adaptée doivent être mentionnés.
  3. Il a été suggéré que la prise en compte de la Déclaration de Gaborone et la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC) constituent des contextes sur lesquels l’étude devait insister.
  4. L’analyse du rapport doit retracer si les engagements pris sur la forêt et la REDD+ tout en prenant en compte la dimension de la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, la préservation du capital naturel et la Grande Muraille Verte, qui doit y jouer un grand rôle.
  5. L'importance du suivi-évaluation (MRV) dans le cadre du marché carbone (MDP, REDD+, NAMAs, sous l'Article 6.4 de l'Accord de Paris) ne devait pas être occulté du rapport. En effet, la REDD+ est étroitement liée à la CDN et à son dispositif de transparence et de rapportage. Le Sénégal est tenu de soumettre un rapport-bilan des efforts accomplis dans le cadre de la CDN (atténuation et adaptation). Sur le volet atténuation, les efforts nets du pays seront l'ensemble des résultats d'atténuation réalisés dans le pays, déduction faite des réductions d'émissions et/ou absorptions de carbone vendus dans le cadre des mécanismes de carbone. Il faut à tout prix éviter le double-comptage des mesures d'atténuation (crédits carbones déjà vendus) dans la CDN. A cet effet, un cadre technique MRV pertinent qui est en cours de réflexion pour le suivi de la CDN dans chaque secteur devait être une partie intégrante du projet. Le secteur de l'agriculture (élevage y compris), de la foresterie et des autres utilisations des terres doivent être suffisamment pris en compte dans la CDN. 

Ainsi, convaincue de l’opportunité et de l’engagement du projet dans la mise en œuvre de la politique nationale de Développement Durable, la modératrice Colonelle Gogo Banel NDIAYE a demandé aux participants d’envoyer des contributions écrites afin d’enrichir le rapport.