Kinshasa, 19/12/20 : Lancement du rapport sur les perspectives de la comptabilité économique environnementale en RDC et formation parlementaire

DRC National Steering Committee adopts the Annual Work Plan

Le rapport de diagnostic de GLOBE sur la mise en œuvre de la comptabilité économique environnementale comme outil d'aide à la décision pour le développement durable en RDC a été présenté lors d'un événement de haut niveau ouvert par Son Excellence le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable Mtr. Claude NYAMUGABO. 

La présentation du rapport a été précédée d'une session de formation sur les principes de la comptabilité économique environnementale (CEE) et ses applications politiques telles que testées dans d'autres pays de la RDC au profit des députés et sénateurs nationaux présents, des membres des commissions de l'environnement des deux chambres du parlement congolais, des fonctionnaires et des organisations de la société civile actives dans le domaine de l'environnement.

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Diapositive de la présentation sur l'importance du capital naturel pour la planification du développement et la budgétisation par le Prof. Shutcha

L'objectif de cette activité était de stimuler l'implication des parlementaires afin de donner un élan politique à la mise en œuvre de la comptabilité économique environnementale (CEE) en RDC, notamment en adoptant des politiques et des lois pour stimuler ce processus et générer une demande pour les données, ainsi que de valider les résultats du rapport, qui propose une feuille de route pratique pour la mise en œuvre de la CEE.

A l'ouverture de la session, le ministre NYAMUGABO a appelé à une implication effective des législateurs dans l'intégration de l'approche du capital naturel dans la prise de décision, puis à la validation des résultats de l'étude diagnostique,dans le processus REDD+, puis à la validation des résultats de l'étude de diagnostic, tout en exprimant sa conviction qu'à l'issue de cet atelier, les capacités des parlementaires et des parties prenantes à jouer leur rôle seraient renforcées. 

Le Président de GLOBE RDC, l'Honorable Jean-Pierre TSHIMANGA BUANAHon. JP Tshimanga, s'est félicité de la présence de toutes les parties à cet atelier, tout en les invitant à participer régulièrement aux futures activités de GLOBE à l'Assemblée nationale. M. Grégoire ASSANI, Directeur de Cabinet du Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, en sa qualité de Président du Comité National de Pilotage du projet en RDC, a souligné que l'objectif du projet est de permettre aux membres des Commissions de l'Environnement des deux chambres du Parlement de faire avancer la gouvernance environnementale à travers le processus REDD+ et la CEE vers la mise en œuvre de l'agenda 2030. Pour y parvenir, ils sont appelés à prendre des mesures législatives, notamment en initiant des lois et en contrôlant l'application des lois existantes.

La présentation des résultats de l'étude a été faite par vidéoconférence par le Prof. Mylor Ngoy SHUTCHA, du Département d'écologie, restauration écologique et paysage de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Lumumbashi, en tant que chef de l'équipe de recherche chargée de produire le rapport au nom de GLOBE International. Il a expliqué que bien que la RDC se soit approprié les questions d'exploitation durable des ressources naturelles et de conservation de la nature par la ratification de conventions internationales telles que la Convention sur la diversité bseance CEEiologique, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou le Protocole de Kyoto, la comptabilité économique environnementale n'est pas encore intégrée dans ses comptes nationaux. Ceux-ci sont toujours établis selon le format du système de comptabilité nationale des Nations unies de 1993 (SCN 1993), tandis qu'un nouveau SCN est en vigueur depuis 2008 (SCN 2008) qui prend en compte les actifs et les flux environnementaux (physiques et monétaires), ce que le SCN 1993 ne faisait pas. Les entretiens ont également indiqué que la connaissance du cadre central du Système de comptabilité économique de l'environnement de 2012 (SCEE 2012) est minimale ou inexistante au sein des différents départements du ministère de l'environnement et du développement durable (MEDD et autres départements spécialisés.

L'examen des expériences d'autres pays révèle les principaux défis à relever pour la mise en œuvre du SEEA 2012, en particulier pour les pays les moins avancés (PMA), qui comprennent:

  • Défis politiques et institutionnels : nécessité de s'approprier le SEEA 2012 et de l'institutionnaliser, notamment par un cadre juridique, ainsi que de désigner une direction institutionnelle claire pour favoriser la coordination et la cohérence des différentes initiatives prises par les institutions en matière de gestion du capital naturel.
  • Défis liés aux capacités humaines, techniques et financières : manque de ressources humaines, d'infrastructures (et d'équipements) et financières suffisantes pour comprendre la mise en œuvre du SEEA 2012.
  • Défis liés à la disponibilité des données : qualité et quantité inadéquates des données disponibles sur les stocks et les flux des différentes composantes du capital naturel.
  • Défis liés à la coopération internationale : faible capacité des pays en développement à mobiliser l'aide des partenaires internationaux pour surmonter les faiblesses des capacités nationales mais aussi pour assurer une meilleure coordination de ladite aide pour un meilleur impact.

La RDC ne fait pas exception et fait face à tous les défis identifiés pour les pays les moins avancés. En conséquence, des propositions concrètes ont été formulées pour relever ces défis et mettre en œuvre la CEE, notamment : 

  • l'institutionnalisation du SEEA 2012 à travers des activités de sensibilisation des différentes parties prenantes, y compris les décideurs politiques et les législateurs,
  • la désignation claire d'une institution chef de file et la mise en place d'une structure de mise en œuvre du CEE, notamment un comité directeur et un groupe de travail ou un comité exécutif ;
  • la recherche d'appui international, notamment par le biais du Secrétariat de la Déclaration de Gaborone sur le développement durable en Afrique (GDSA) ;
  • le renforcement des capacités humaines, techniques et financières avec l'aide des partenaires techniques et financiers (PTF) identifiés ;
  • a mise en œuvre du SEEA 2012 grâce à une assistance d'au moins dix ans. Toutefois, une bonne planification en amont des activités et l'identification des composantes prioritaires du capital naturel seront nécessaires pour assurer le succès.

En ce qui concerne la création de comptes environnementaux proprement dite, le professeur SHUTCHA a recommandé de s'appuyer sur les données déjà disponibles grâce à une meilleure intégration des actifs environnementaux et de leurs flux. Le rapport montre de bonnes perspectives pour la mise en œuvre du SEEA 2012 en RDC et souligne son importance pour un pays si riche en capital naturel et si dépendant de celui-ci pour sa prospérité future. Toutefois, des échanges plus soutenus avec les experts des pays qui ont fait l'expérience de la mise en œuvre du SEEA 2012, ainsi qu'avec le Secrétariat de la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA) et les partenaires techniques et financiers permettront d'affiner la feuille de route.

Aprèsatelier l'ouverture du débat par le modérateur, plusieurs participants ont pris la parole et ont demandé au professeur SHUTCHA de commenter sur :

  • l'agriculture comme moteur du développement mais aussi de la destruction des forêts ;
  • la différence entre le SEEA 2012 et le SCN de 2008,
  • la possibilité d'intégrer d'autres institutions dans les efforts supplémentaires visant à faire progresser ce thème en RDC,
  • l'inclusion dans le rapport du SCN 2008,
  • la possibilité de s'engager avec d'autres pays ayant une expérience dans ce domaine (par exemple l'Australie, le Guatemala ou la Zambie) pour faire progresser le système de comptabilité économique environnementale en RDC.

HenriLe Coordinateur National du projet, M. Henri-Christin LOGENDJA, a invité le consultant du COGEDEF à développer davantage les éléments relatifs à la dimension de genre et aux garanties de Cancun dans la mise en œuvre de la REDD+ en RDC dans le rapport final. Il a terminé son intervention en remerciant toutes les parties prenantes de leur présence, les considérant comme les points focaux de leurs organisations respectives, au nom du Président de GLOBE RDC et du Directeur du projet.

Lors du vote qui a suivi l'échange avec le public, l'étude a été validée à l'unanimité par les participants, sous réserve de la prise en compte des différentes remarques et de leur prise en compte dans la version finale du rapport.

Le discours de clôture de l'atelier a été prononcé par l'Honorable Célestin ENGELEMBA, membre de la Commission de l'environnement de l'Assemblée nationale, qui a remercié les organisateurs pour leurs efforts et a déclaré qu'il avait bénéficié de cet atelier.Dy. Engelemba

Après les délibérations, les participants se sont mis d'accord sur les résolutions suivantes :

  • Plaidoyer pour la signature de la lettre de demande d'adhésion à la Déclaration de Gaborone ;
  • Les participants ont salué la prise en charge du projet par les institutions étatiques, principalement le Ministère de l'Environnement et du Développement, dans leur engagement à investir 1 million de dollars en cofinancement en nature pour mettre en route la mise en œuvre de la feuille de route pour l'implémentation de la CEE en RDC ;
  • La feuille de route doit être prise en compte dans l'élaboration du plan d'action de GLOBE RDC pour 2021 ;
  • Le chapitre GLOBE RDC doit servir de pont entre la communauté internationale et la population congolaise, en sensibilisant aux menaces qui pèsent sur les ressources forestières ;
  • Le gouvernement congolais est appelé à améliorer l'état de droit en matière d'environnement mais aussi à mener de sérieuses réformes dans le domaine de l'environnement afin de capitaliser sur les atouts environnementaux de manière durable ;
  • A l'instar des deux autres pays africains (Nigeria, Sénégal) soutenus par le projet GLOBE, qui progressent déjà dans la mise en place d'une comptabilité économique environnementale, GLOBE RDC doit agir dans ce sens ;
  • La possibilité de travailler en synergie avec d'autres pays de la sous-région déjà avancés dans la mise en œuvre du SEEA 2012 au-delà de la portée du projet doit être prise en considération.salle

 

L'ÉVÉNEMENT DANS LES MÉDIAS

Clip broadcast by the Radio Télévision Nationale Congolaise

 

 

 

Digital Media

Courrier de Kinshasahttp://www.adiac-congo.com/content/processus-reed-lancement-officiel-du-projet-fem-6-114228

Courrier de Kinshasa, 11/02/2020: report on the meeting granted by the Minister of the Environment and Sustainable Development to the National Coordination of the project: http://www.adiac-congo.com/content/processus-redd-presentation-du-chapitre-globe-rdc-et-du-projet-fem6-au-ministre-de

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Journal Le Nouvel Observateur, Friday 20/03/2020

le nouvel observateur page 5

 

 

Journal Le Potentiel

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