Kinshasa, 18/12/20 : Lancement de haut niveau de rapport sur la gouvernance REDD+ et formation parlementaire

DRC National Steering Committee adopts the Annual Work Plan

Le rapport pré-final de GLOBE sur les principaux défis de gouvernance pour la mise en œuvre du mécanisme REDD+ en RDC, y compris ceux liés à la conservation et à l'intégration du genre et aux Garanties de Cancun, présenté lors d'un événement de haut niveau ouvert par Son Excellence le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable Mtr. Claude NYAMUGABO.

La présentation du rapport a été suivie d'un atelier de formation sur le mécanisme REDD+ et sa mise en œuvre en cours en RDC au profit des députés et sénateurs nationaux membres des commissions de l'environnement des deux chambres du parlement congolais, des fonctionnaires et des organisations de la société civile actives dans le domaine de l'environnement.audience

L'objectif de l'atelier était de stimuler l'implication effective des parlementaires pour faire avancer les politiques et les lois complétant le cadre de gouvernance pour REDD+ en RDC et pour renforcer leurs capacités, ainsi que de valider les résultats du rapport dressant la carte des principaux défis de gouvernance restants pour la mise en œuvre de REDD+ en RDC, y compris ceux liés à la conservation et à l'intégration du genre et aux Garanties de Cancun.

Le ministre NYAMUGABO a appelé à une implication effective des législateurs dans le processus REDD+, puis à la validation des résultats de l'étude de diagnostic, tout en exprimant sa conviction qu'à l'issue de cet atelier, les capacités des parlementaires et des parties prenantes à jouer leur rôle seraient renforcées.

Le Président de GLOBE RDC, l'Honorable Jean-Pierre TSHIMANGA BUANAHon. JP Tshimanga, s'est félicité de la présence de toutes les parties à cet atelier, tout en les invitant à participer régulièrement aux futures activités de GLOBE à l'Assemblée nationale. M. Grégoire ASSANI, Directeur de Cabinet du Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, en sa qualité de Président du Comité National de Pilotage du projet en RDC, a souligné que l'objectif du projet est de permettre aux membres des Commissions de l'Environnement des deux chambres du Parlement congolais de faire avancer la gouvernance forestière à travers le processus REDD+ et le capital naturel vers la mise en œuvre de l'agenda 2030. Pour ce faire, ils sont appelés à prendre des mesures législatives, notamment en initiant des lois et en contrôlant l'application des lois existantes.

AssaniLe segment technique a débuté par la présentation de M. Assani ONGALA, responsable de la Coordination Nationale REDD+, qui a d'abord rappelé l'adoption par la RDC de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l'accord de Paris, qui prévoient la mise en place du mécanisme REDD+. Il a ensuite décrit le mécanisme REDD+ comme un ensemble d'approches générales et d'incitations positives, ainsi que le rôle de la conservation et de la gestion durable des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestier dans les pays en développement. M. ONGALA a expliqué que le mécanisme REDD+ fournit un financement international pour les efforts nationaux de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Il a noté que la gestion durable des forêts et la conservation et le renforcement des stocks de carbone forestier prennent en compte tous les secteurs clés du développement économique et social du pays, à savoir : le changement climatique, la lutte contre la déforestation, l'énergie propre et l'agroécologie.

Ongala

Il a expliqué que, tout en étant un mécanisme multilatéral qui ne peut être imposé à un pays, les pays qui ont l'intention de bénéficier de cette initiative doivent élaborer une stratégie nationale, un système national de surveillance des forêts (NFMS), développer/négocier un niveau de référence, et développer des mesures de sauvegarde et un système d'information sur les sauvegardes (SIS). À cette fin, la RDC dispose d'un mécanisme REDD+ sous la supervision du ministère de l'Environnement et du Développement durable depuis 2009, et a adopté une stratégie-cadre nationale REDD+ en décembre 2012.

M. ONGALA a expliqué que les priorités nationales actuelles comprennent :

  • obtenir la reconnaissance des efforts de la RDC dans sa participation à la lutte mondiale contre le changement climatique avec un haut niveau d'engagement politique ;
  • tirer parti de la dynamique créée pour obtenir des avantages en matière de carbone (atténuation) et de non-carbone (adaptation et réduction de la pauvreté) ;
  • mobiliser des financements adéquats et supplémentaires, y compris des sources telles que le CAFI, le Fonds Catalytique et le Fonds Vert pour le Climat pour des incitations positives en rétribution des efforts déployés ;
  • consolider les réalisations, y compris le soutien des partenaires afin que chaque acteur joue son rôle efficacement. 

Il a ensuite identifié certains des principaux défis dans la mise en œuvre de REDD+ en RDC :

  • les difficultés découlant du long processus de mise en œuvre ;
  • le respect des Garanties et l'appropriation par les parties prenantes ;
  • le renforcement de la mobilisation des parties prenantes, en particulier des acteurs locaux dans un pays enclavé ;
  • la coordination des actions dans le respect de la loi et du mandat de chaque partie prenante.

Mme. Joëlle NKOSE BOELI Mme. Joëllea dirigé la présentation de l'analyse générale des principales questions juridiques et institutionnelles dans la mise en œuvre de REDD+ en RDC, y compris celles liées à la conservation et à l'intégration du genre et aux garanties de Cancun. L'étude a été menée par la Coalition des ONG pour le Développement de la gestion durable des forêts (COGEDEF) pour le compte de GLOBE International. 

Les principales lacunes juridiques et institutionnelles identifiées dans l'étude sont les suivantes :

  • Dans le secteur forestier :
    • absence d'un système de contrôle efficace et opérationnel ;
    • absence de prise en compte des questions émergentes telles que le changement climatique, REDD+, le paiement des services environnementaux, etc ;
    • absence de vision gouvernementale sur le développement durable des forêts.
  • Dans le secteur de la conservation :
    • absence de mesures pour mettre en œuvre la loi n°014/003 de février 2014 sur la conservation de la nature ;
    • faible budget alloué à la conservation ;
    • problèmes de sécurité ;
    • braconnage et trafic illégal d'espèces protégées ;
    • absence d'une politique nationale claire en matière de conservation de la biodiversité, qui ne permet pas la mise en œuvre efficace des stratégies correspondantes.
  • Concernant la mise en oeuvre du mécanisme REDD+ en RDC :
    • conflit de positionnement de la CN- REDD+
    • le processus est en grande partie dicté par l'expertise internationale ;
    • faible appropriation des politiques dans les différentes phases de REDD+ ;
    • le processus REDD+ en RDC a échappé à l'administration ;
    • les politiciens jouent le jeu des donateurs sur le choix de la zone d'intervention du projet ;
    • les bailleurs de fonds et les partenaires financiers et techniques ont la mainmise sur le processus REDD+ ;
    • il faut finaliser les différents processus d'élaboration des politiques sectorielles.

En ce qui concerne l'intégration du genre dans le processus REDD+, Mme NKOSI a expliqué que "lesatelier questions de genre s'évaporent au cours de la planification et de la mise en œuvre des projets" pour des raisons telles que la sous-représentation des femmes dans les structures de gouvernance de REDD+, le manque de consultation et d'implication des femmes dans les processus décisionnels, les contraintes coutumières et des facteurs plus généraux liés à la socialisation des femmes et des hommes en RDC. Mme NKOSI a conclu sa présentation par une liste de tâches détaillées que les législateurs de GLOBE devront accomplir à partir de l'Assemblée nationale pour compléter le cadre de gouvernance de REDD+ en RDC.

La conversation avec le public a fait ressortir le manque de vision politique claire sur la gestion durable des forêts, l'absence de sanctions et le manque d'appropriation et de leadership politiques sur les questions environnementales, ce qui a rendu les objectifs du projet très pertinents.

HenriLe Coordinateur National du projet, M. Henri-Christin LOGENDJA, a invité le consultant du COGEDEF à développer davantage les éléments relatifs à la dimension de genre et aux garanties de Cancun dans la mise en œuvre de la REDD+ en RDC dans le rapport final. Il a terminé son intervention en remerciant toutes les parties prenantes de leur présence, les considérant comme les points focaux de leurs organisations respectives, au nom du Président de GLOBE RDC et du Directeur du projet.

Lors du vote qui a suivi l'échange avec le public, l'étude a été validée à l'unanimité par les participants, sous réserve de la prise en compte des différentes remarques et de leur prise en compte dans la version finale du rapport.

Le discours de clôture de l'atelier a été prononcé par l'Honorable Célestin ENGELEMBA, membre de la Commission de l'environnement de l'Assemblée nationale, qui a remercié les organisateurs pour leurs efforts et a déclaré qu'il avait bénéficié de cet atelier.Dy. Engelemba

Après les délibérations, les participants se sont mis d'accord sur les résolutions suivantes :

  • Plaidoyer pour la signature de la lettre de demande d'adhésion à la Déclaration de Gaborone ;
  • Les participants ont salué la prise en charge du projet par les institutions étatiques, principalement le Ministère de l'Environnement et du Développement, dans leur engagement à investir 1 million de dollars en cofinancement en nature pour faire avancer les actions nécessaires à la mise en œuvre de la feuille de route législative pour l'achèvement du cadre de gouvernance REDD+ en RDC ;
  • La feuille de route doit être prise en compte dans l'élaboration du plan d'action GLOBE RDC pour 2021 ;
  • Les parlementaires doivent suivre la mise en œuvre des lois existantes relatives à la REDD+ et être impliqués dans l'élaboration de nouvelles lois ;
  • Le chapitre GLOBE RDC doit servir de pont entre la communauté internationale et la population congolaise, en sensibilisant aux menaces qui pèsent sur les ressources forestières ;
  • Le gouvernement congolais est appelé à améliorer l'état de droit en matière d'environnement mais aussi à mener de sérieuses réformes dans le domaine de l'environnement afin de capitaliser sur les atouts environnementaux de manière durable ;
  • A l'instar des deux autres pays africains (Nigeria, Sénégal) soutenus par le projet GLOBE, qui progressent déjà dans la mise en place d'une comptabilité économique environnementale, GLOBE RDC doit agir dans ce sens ;
  • La possibilité de travailler en synergie avec d'autres pays de la sous-région déjà avancés dans la mise en œuvre du SEEA 2012 au-delà de la portée du projet doit être prise en considération.salle

 

L'ÉVÉNEMENT DANS LES MÉDIAS

Clip broadcast by the Radio Télévision Nationale Congolaise

 

 

 

Digital Media

Courrier de Kinshasahttp://www.adiac-congo.com/content/processus-reed-lancement-officiel-du-projet-fem-6-114228

Courrier de Kinshasa, 11/02/2020: report on the meeting granted by the Minister of the Environment and Sustainable Development to the National Coordination of the project: http://www.adiac-congo.com/content/processus-redd-presentation-du-chapitre-globe-rdc-et-du-projet-fem6-au-ministre-de

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Journal Le Nouvel Observateur, Friday 20/03/2020

le nouvel observateur page 5

 

 

Journal Le Potentiel

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